Ce chirurgien traumatologue orthopédiste qui compte aujourd’hui parmi les meilleurs médecins de sa spécialité ne rêvait pourtant pas d’une carrière dans la médecine.

Assis dans son bureau, Dr Alphonse Batchom reçoit des malades, garde-malades et autres médecins qui affluent. Dans leurs mains, des carnets ou des résultats des radios effectués par les malades que le spécialiste doit analyser afin de se prononcer sur la suite du traitement. En cet après-midi du 1er mars 2022, le médecin chirurgien traumatologue orthopédiste revient du bloc opératoire. Un acte opératoire a été posé. Une journée bien remplie. Des vies humaines sauvées. Une carrière professionnelle qui n’est pourtant pas celle dont rêvait l’assistant de traumatologie orthopédie en faculté de médecine et de sciences pharmaceutiques à l’université de Douala. Plus petit et adolescent, celui qui était jusqu’à récemment le chef de service de traumatologie orthopédie rêvait d’une vie de pilote. Mais il sera vite rattrapé par la réalité après l’obtention de son baccalauréat.

“Plus jeune, je voulais être pilote. Après l’obtention de mon baccalauréat C, je me suis rendu à l’évidence. Il n’y avait pas d’école de pilote au Cameroun. Les concours étaient à la mode. Et il ne restait plus que deux concours : polytechnique et la faculté de médecine et des sciences biomédicales. Comme je ne voulais pas faire des études d’ingénieur que mon grand frère faisait déjà, il ne me restait plus que le concours de médecine que j’ai bravé”

Dr Alphonse Batchom

7 ans plus tard, le médecin généraliste qu’il est rêve grand. Le choix de sa spécialisation est fait. Du moins, il le croit. Il se voit déjà néphrologue. Un choix qui va l’habiter jusqu’au stage qu’il effectue à l’hôpital d’Édéa, aux côtés de feu Dr Simon Sonè, chirurgien.

Et c’est le déclic. ” Il m’a donné les bases et le goût de la chirurgie. On faisait beaucoup d’opérations et je me suis rendu compte que j’avais des aptitudes. Parfois, il me laissait pratiquer certaines interventions seul, se souvient-il. Mais sa décision est définitivement prise à Foumban, son premier poste d’affectation en 2004. L’hôpital dans lequel il est affecté n’a pas de chirurgien, malgré le nombre important de malades nécessitant une opération. C’est ainsi qu’il continua à opérer, d’abord la chirurgie de base, puis les plus grosses chirurgies. Et il prit goût.

Et c’est toujours à Foumban que le choix de sa spécialisation sera fait. ” J’ai choisi de faire l’orthopédie traumatologie parce-que je n’avais pas pu le faire quand j’étais généraliste à Foumban. J’ai vu le besoin qu’il y avait en orthopédie traumatologie, surtout la détresse des patients qui se faisaient arnaquer par des charlatans qui leur faisaient croire qu’il soignent les os”, note t-il.

Son vœux aujourd’hui est de continuer à donner le sourire aux malades. ” La médecine est dynamique et évolue très rapidement, surtout dans le domaine qui est le mien. J’émets le vœu de compléter davantage ma formation initiale pour m’arrimer aux nouvelles découvertes dans le domaine de la traumatologie orthopédie”, souhaite celui qui avait été cité en exemple par le directeur de l’hôpital Laquintinie lors de la cérémonie célébrant le personnel de cette formation hospitalière, en décembre dernier. Un vœu qui, espère t-il, sera exaucé.

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