Les pneumologues étaient réunis à l’hôpital Laquintinie de Douala le 23 mars à l’occasion de la 4e journée du thorax. Ils recommandent le bon suivi du traitement afin de continuer à faire croître le taux de succès thérapeutique de cette infection qui endommagent les poumons.

La tuberculose continue de sévir au Cameroun. Selon la coordinatrice du groupe technique régional de lutte contre la tuberculose dans le Littoral, 22850 cas ont été enregistrés au Cameroun en 2021, dont 4566 dans la région du Littoral (20%). Pour ce qui est de la tuberculose des enfants, 1189 cas ont été enregistrés dont 325 dans le Littoral. Quant à la tuberculose multi résistante, 437 cas enregistrés au Cameroun, dont 53 cas dans le Littoral (29%). La bonne nouvelle est le nombre de malades de plus en plus guéris.

“Le taux de succès thérapeutique entre 2017 et 2019 a longtemps tourné autour de 83,5%. En 2020, on a fait mieux et sommes passés à 86% des malades de tuberculose guéris” se réjouit le Dr Adeline Wandji.

Au cours de la quatrième journée du thorax organisée le 23 mars 2022 par la Société camerounaise de pneumologie à l’hôpital Laquintinie, en prélude à la journée mondiale de la tuberculose, les pneumologues ont sensibilisé sur cette maladie. ” Le dépistage de la tuberculose a été intensifié au niveau des formations sanitaires. On ne se focalise plus seulement sur les centres de diagnostics et de traitement de la tuberculose (Cdt). Le traitement de la tuberculose est étendu à toutes les formations sanitaires, publiques et privées”, insiste le Dr Adeline Wandji. Il est surtout question d’éviter des cas de surinfections. ” La surinfections des séquelles de la tuberculose s’explique par le fait que le poumon est détruit. Naturellement, le poumon a un mécanisme de défense qui permet, chaque fois qu’il y a un corps étranger, de le nettoyer, de le faire sortir du poumon pour éviter des maladies. Or, quand on un poumon détruit, ce mécanisme de défense est altéré et les germes pathogènes peuvent facilement se multiplier. Et survient la surinfection”, explique le Dr Nkanko Ngathe Fleurette, pneumologue.

Elle poursuit en signalant que “Si le patient fait un énième épisode de tuberculose avec le poumon déjà détruit, cela va le détruire davantage. On peut avoir des séquelles parce qu’on a mis beaucoup de temps entre le début de la maladie et le diagnostic, permettant à la batterie de détruire le poumon. Or, le traitement vient détruire la bactérie, et ne peut pas restaurer le poumon. Quand un poumon est détruit, il est détruit”.

La spécialiste recommande de se faire dépister tôt, d’initier le traitement dans les délais corrects, de prendre les bonnes doses de médicaments, et d’encourager le patient à aller au bout de son traitement, afin de lutter efficacement contre cette maladie. D’autres mesures ont été prises. Le diagnostic a été renforcé par l’équipement de certaines formations sanitaires du matériel pour dépister la tuberculose. Toute chose qui passe par le transport des échantillons. ” Le malade ne se déplacera plus pour aller vers les laboratoires un système de transport a été mis sur pied. Des mototaximen avec qui le programme national de lutte contre la tuberculose travaille sillonne les formations sanitaires pour collecter les échantillons et les orienter vers les laboratoires pour le diagnostic de la tuberculose”, conclu la coordonnatrice du groupe technique régional de lutte contre la tuberculose dans le Littoral.

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