La réunion tenue dans notre formation hospitalière par les ministres de la Santé et de l’Eau et de l’Energie ont permis de faire le point sur la gestion de l’épidémie par nos équipes et dans le Littoral.

La situation de l’épidémie de choléra qui secoue le Cameroun et la région du Littoral en particulier est inquiétante. Selon le délégué régional de la Santé publique pour le Littoral, la situation épidémiologique dans la région à ce jour fait état de 640 cas suspects enregistrés, pour 27 décès. Un taux de létalité de 44,5%. 13 districts de santé touchés. A l’hôpital Laquintinie de Douala, 56 cas ont été reçus depuis le début de l’épidémie le 18 février, informe le Dr Kamdem, infectiologue et responsable de la prise en charge des cas de choléra à l’hôpital Laquintinie.

Des 56 cas, 36 venaient de la prison centrale de Douala, où selon le délégué régional de l’Administration pénitentiaire, 125 cas ont été enregistrés depuis le 21 mars 2022. ” Aujourd’hui, nous avons 12 cas à l’hôpital Laquintinie. Le centre médical de la prison à ce jour à en observation, 99 cas. 5 décès ont été enregistrés. C’est pour dire que la situation est critique”, insiste le délégué.

Unis pour barrer la route au choléra

La gravité du choléra dans la région du Littoral a suscité la descente des ministres de la Santé publique (MINSANTE), et Celui de l’Eau et de l’Energie (MINEE) à l’hôpital Laquintinie de Douala. Au cours de cette visite de travail, les ministres ont visité le Centre de prise en charge des malades de choléra. Ce qui a permis de faire le point sur la maladie. ” Nous avons fait le tour, et pouvons dire qu’au niveau du Littoral, la situation est quand même sous contrôle, par rapport à la semaine dernière où on a eu plus de cas”, explique le MINSANTE, Manaouda Malachie. Sur les causes de cette épidémie, le problème d’accès à l’eau potable est soulevé.

” Il est fondamental d’insister sur les questions d’assainissement. Il y a certes des problèmes d’eau. Mais il faut comprendre qu’au Cameroun, l’alimentation en eau potable a deux volets. Il y a un périmètre concédé à Camwater. Ceux qui sont à l’intérieur de ce périmètre sont alimentés par le réseau Camwater. Et les populations qui ne sont pas à l’intérieur de ce périmètre sont alimentés par des forages. Et l’État a transféré cette compétence aux collectivités”

se défend le MINEE, Gaston Eloundou Essomba.

REVIVRE LA VISITE DES MINISTRES


Dans les quartiers où les épicentres considéré comme épicentres du choléra (Mambanda, Soboum…), ceux non couverts par le réseau d’adduction, ou ceux où l’accès à l’eau potable est difficile, il sera fait des approvisionnements d’eau, à l’aide des camions citernes, informe le délégué régional du MINEE. Des prélèvements et des analyses physico-chimiques et bactériologiques seront également effectués dans ces quartiers. Le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Cameroun, le Dr Dr Phanuel Habimana de mettre l’accent sur l’accès à l’eau et des latrines. Pour lui il est urgent de développer un plan national de l’élimination du choléra, et un plan multisectoriel avec le MINSANTE et l’ensemble des acteurs impliqués.


A l’hôpital Laquintinie, le personnel soignant déplore une insuffisance des intrants. Des intrants dont le Représentant résident de l’OMS promet d’assurer la disponibilité. l’OMS et le MINSANTE promettent également un appui financier. Des efforts qui visent à mettre un terme à cette épidémie.

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