Lors de la fête du personnel de l’hôpital, le superviseur de ce service a été couronné meilleur agent de sécurité. Il livre les secrets de son travail, tant apprécié par tous.
Impossible de le manquer quand il est de service. Sa grande taille, sa corpulence, son sourire et son agilité lui permettent de se démarquer facilement. Debout à l’entrée de l’hôpital Laquintinie, parapluie dans une main, tout de jaune vêtu, Guy Roger Makambo veille. Sous la canicule, cet agent de sécurité filtre les entrées dans l’hôpital. Sa robustesse imposent respect. Le même respect avec lequel il aborde tout véhicule qui veut accéder dans l’hôpital. A l’arrivée d’un véhicule, Guy Roger échange avec le chauffeur sur les raisons de sa visite, ensuite contrôle la malle arrière. Ce n’est qu’après ces formalités d’usage que le véhicule peut franchir le portail de l’hôpital. Sauf résistance, il vous aborde en étant Affable et courtois.
Une attitude au travail qui lui a valu d’être désigné par sa hiérarchie, meilleur agent de sécurité de cette formation hospitalière. Guy Roger Makambo a reçu son prix en décembre 2021, au cours de la fête du personnel. Cérémonie à laquelle a pris part, le ministre de la Santé publique et le directeur de l’hôpital. Un travail qui l’a conduit dans plusieurs services. ” Je suis à l’hôpital Laquintinie depuis 2 ans et 5 mois. J’ai parcouru 4 services. Quatre mois à la banque de sang, 9 mois au portail, 2 semaines en oncologie, aux urgences et encore au portail où j’ai été distingué et où je suis actuellement”, note le superviseur de la sécurité à l’hôpital Laquintinie.

Ses journées ne sont pas de tout repos. Guy Roger Makambo arrive à l’hôpital à 5h45. Il enfile ensuite son uniforme et prend le service à 6h00. Pendant la journée, il filtre les entrées des véhicules et des personnes, renseigne au besoin les visiteurs. Mais les jours les plus difficiles sont les jeudis et vendredis, où les visiteurs des mises en bière sont parfois surchauffés. ” Je les calme avec beaucoup de politesse. Si tous les véhicules ne peuvent pas entrer je leur explique pourquoi ils doivent garer à l’extérieur “, explique Guy Roger Makambo.
Et c’est là qu’est sa force : politesse, courtoisie, Mais aussi fermeté. Une main de fer dans un gang de velours. ” Face à un patient ou à ses proches, je les salue, les écoute et donne la conduite à tenir. Le tout en leur parlant calmement, poliment, mais avec fermeté”, confie celui qui dit parfois faire l’objet des railleries de ses collègues pour avoir salué un malade mourant. “Une fois aux urgences, j’ai dit bonjour à un monsieur qui était mourant. Il a ouvert les yeux, m’a regardé et à répondu à mon bonjour. 5 min après, alors qu’on dressait encore son lit, il rendait l’âme. Cela m’a beaucoup marqué. Le bonjour qu’on s’est échangé était peut-être sa dernière parole dans ce monde”, note t-il. Une attitude respectueuse qui lui vaut aujourd’hui, beaucoup d’admiration de ses collègues, surtout depuis son couronnement, et la reconnaissance de son travail par sa hiérarchie.