Un symposium sur la santé mentale a été organisé le 23 juin 2022. Il a permis d’être informé sur les stratégies de prévention de la maladie et des risques psycho sociaux qui peuvent en découler.
La maladie peut toucher tous les travailleurs. Le personnel médical et autres employés de l’hôpital Laquintinie de Douala n’en sont pas épargnés, bien que des mesures soient déjà prises pour prévenir la survenance de tout burn-out. « Il y a une consultation dans le service de soins psychologiques, dédiée aux personnels de l’hôpital, de manière à désamorcer chaque fois que c’est identifié, les signes de mal-être ou de troubles d’ordre psychologiques, qui affectent la santé mentale », note le Pr Njiengwe Erero, Maitre de conférence en psychologie. En plus de prévenir le burn-out, cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’humanisation des soins dans cette formation hospitalière de deuxième catégorie. « L’hôpital Laquintinie dans son orientation stratégique et la qualité des soins met l’accent sur l’humanisation des soins. Cette humanisation suppose que les prestataires de ces soins soient eux-mêmes dans une certaine sérénité pour pouvoir accueillir la détresse des bénéficiaires », relevait-il au cours du symposium de Santé mentale organisé le jeudi, 23 juin 2022 à l’hôpital Laquintinie de Douala.

Le symposium visait à mettre l’accent sur la prévention. Sur comment remarquer qu’un collègue est en détresse, qu’il développe l’épuisement professionnel encore appelé burn-out. Il était également question au cours de ces échanges de connaitre les mesures qui peuvent être prises rapidement pour rectifier cela ; et les dispositions prises en amont pour prévenir la maladie en protégeant le reste des équipes du burn-out.
« L’objectif de cet après-midi est de découvrir ensemble les techniques et les stratégies qui permettent de désamorcer. L’objectif central étant donc de sensibiliser pour une meilleure prévention. Le burn-out est une problématique qui intéresse l’ensemble du personnel de notre formation sanitaire. Le personnel de l’hôpital Laquintinie est soumis à une pression quotidienne, que si rien n’est fait, peut aboutir à un burn-out », note Dr Marie Solange Ndom Ebongue, conseillère médicale.
Au cours de ce symposium qui entre également dans le cadre de la formation continue que l’hôpital assure à son personnel médical, plusieurs conseils ont été prodigués pour y faire face. Selon les experts, il faut tout d’abord sensibiliser sur l’existence de ce trouble qui est un risque pour la santé au travail et se faire aider tôt lorsque les premiers signes sont visibles. Il faut ensuite prendre des mesures pour éviter des complications, et que cela n’ait pas des dégâts collatéraux sur les collègues ou les patients. Ce qui passe souvent par un arrêt de travail et un traitement qui peut être médicamenteux, mais surtout psychologiques. Une psychothérapie après laquelle le patient devra éviter de faire des rechutes. Toute chose qui peut nécessiter un changement de poste de travail, ou une affectation dans un autre service.