La cardiologue en service à l’hôpital Laquintinie donne des conseils pour protéger son cœur. Des gestes et attitudes simples qui peuvent sauver la vie.
Considéré comme un organe central du corps humain, le cœur occupe une place capitale dans le fonctionnement de notre organisme. Et pour cause, le cœur est le distributeur de sang dans le corps humain. « Le cœur est un organe creux, qui comme une pompe permet lors des contractions et des relaxations d’envoyer le sang vers tous les artères, permettant ainsi de perfuser tout le corps humain », précise le Dr Ndom-Ebongue, cardiologue et Conseillère médicale à l’hôpital Laquintinie de Douala.
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Organe également doté d’une activité électrique qui lui permet de faire toutes ces contractions, il est important de protéger son cœur pour le préserver des maladies qui pourraient nous être fatales. Une protection qui passe par la prévention, pour avoir un cœur en bonne santé. D’où ces conseils de la cardiologue. « Avoir un cœur en bonne santé passe par le respect de quelques conseils. Le premier élément c’est d’adopter une alimentation saine et équilibrée. Une bonne alimentation permet de réduire les risques de Maladies cardiovasculaires (Mcv). C’est une alimentation pauvre en sel, en sucre, en graisse, en alcool et riche en légumes et en fruits. L’OMS recommande également une activité physique régulière, éviter le tabac, lutter contre le stress, parce que cela fait partir des facteurs de risque des Mcv », énumère la Conseillère médicale.
“L’hypertension artérielle concerne un camerounais sur 3 de plus de 18 ans“
Dr Ndom-Ebongue, cardiologue
Cependant, certains facteurs de risques des Mcv sont modifiables et d’autres, pas. Et la cardiologue appelle à mener des actions sur les facteurs de risque modifiables pour réduire les complications cardiovasculaires. Ce sont l’hypertension artérielle (qui concerne un camerounais sur 3 de plus de 18 ans) ; le diabète, le tabagisme, l’obésité (Au Cameroun, 60% de la population est en surpoids ou obèse. La prévalence de l’obésité est de 29%) ; l’accumulation de mauvais gras dans le sang (dyslipidemies), et la sédentarité.
“L’hôpital Laquintinie reçoit en moyenne 550 consultations en cardiologie, par mois”.
Dr Ndom-Ebongue, cardiologue
Réaction physiologique normale face à un danger hypothétique ou réel, le stress permet d’adapter le cœur ou le corps. Mais c’est également un déclencheur pour la vigilance et un catalyseur d’efficacité. Toutefois, note la cardiologue, le stress devient délétère lorsqu’il est répétitif et mal contrôlé. « Il y a donc des stress aigus et chroniques. Pour éviter le stress, il faut toujours voir le verre à moitié plein. Être positif ; avoir une attitude positive ; laisser couler ce qu’on ne peut pas arrêter ; ne pas mettre à cœur ce qui ne dépend pas de nous ; tout relativiser ; et remettre toutes nos difficultés à Dieu, si on est croyant », recommande le Dr Ndom-Ebongue.

Il est primordial de prendre conscience de son stress, créer une atmosphère de travail, de vie sentimentale paisible, faire du sport, s’abonner à certaines activités divertissantes… toutes choses qui permettront d’éviter le stress, qui est un facteur à risque de Maladies cardiovasculaires. Ces maladies représentent la première cause de mortalité dans le monde. L’hôpital Laquintinie reçoit en moyenne 550 consultations en cardiologie, par mois.