Le chef du département d’anesthésie renseigne sur cette spécialité peu connue et parle des précautions à prendre pour toute intervention et des complications qui peuvent survenir.
Le département d’anesthésie de l’hôpital Laquintinie a organisé ce vendredi, 14 octobre, des thèmes de réflexion à l’occasion de la journée mondiale de l’anesthésie. Quelle est la nécessité d’une telle journée?
La journée mondiale de l’anesthésie commémore la réalisation de la première opération avec anesthésie dans le monde. C’était en 1846. Le département de l’axe qui contient le service d’anesthésie a décidé d’organiser des thèmes de réflexion, autour de la sécurité des patients pendant les anesthésies, et d’éclairer l’opinion sur cette spécialité très peu connue, mais, combien importante.
On a présenté les efforts qui sont faits à l’hôpital Laquintinie ainsi que nos statistiques. Et on a éclairé le public sur les complications qui peuvent survenir à la suite d’un acte chirurgical avec anesthésie.
Combien d’actes d’anesthésies sont faites mensuellement à l’hôpital Laquintinie par mois?
L’anesthésie est l’une des spécialités qui marche le plus à l’hôpital Laquintinie. Nous avons en moyenne 200 à 250 interventions d’anesthésie par mois. Je tiens à préciser que l’anesthésie n’est pas pratiquée uniquement au bloc opératoire. Il y a des anesthésies qui sont faites en dehors du bloc. Ils y a par exemple des actes pour des patients qui nécessitent des fibroscopies ; pour des enfants agités qui doivent passer des scanners, ou des Irm ; ou encore pour des malades qui doivent subir des pansements.
Le risque est-il le même?
Il n’y a pas de petite anesthésie. Une anesthésie vaut l’autre. Le sérieux et la concentration doivent être les mêmes. On a vu des malades faire des arrêts cardiaques, juste avec une simple infiltration. Il n’y a pas de petite anesthésie. Toutes les précautions doivent être prises. Quel que soit le type d’anesthésie, les précautions doivent être les mêmes.
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Quelles sont les précautions à prendre avant une anesthésie ?
Les précautions, c’est la préparation. Quand on fait une anesthésie, on doit être préparé. Et il y a un guide de préparation. L’anesthésiste doit être préparé, le matériel doit être préparé, les médicaments doivent être préparés. Donc, il y a un ensemble de choses qu’il faut préparer quel que soit le type d’anesthésie.
Outre l’arrêt cardiaque, quelles sont les autres complications qui peuvent survenir à la suite d’une anesthésie?
La complication la plus grave, c’est l’arrêt cardiaque. Quel que soit le médicament que vous prenez, vous pouvez faire un arrêt cardiaque. Et à l’hôpital Laquintinie, nous sommes prêts pour intervenir dans ces cas extrêmes. Nous avons un matériel de pointe. Ce qui fait que généralement on récupère, au moins 90% cas d’arrêts cardiorespiratoires qui sont faits en notre présence. C’est la complication la plus grave.
D’autres complications moins dangereuses sont par exemple des réactions aux médicaments, qui sont fréquentes ; des contractions des bronches, qui peuvent arriver ; et il y a des malades qui peuvent faire de la fièvre pendant l’anesthésie. Et nous sommes préparés à intervenir en cas de l’une ou l’autre de ces complications.