Le neurochirurgien en service au CHU de Bordeaux donne les moyens de prévention de cette maladie. Il parle également de l’hydrocéphalie.
L’équipe de médecins de Bordeaux est à l’hopital Laquintinie de Douala dans le cadre d’une campagne médicale contre l’hydrocéphalie et le spina bifiga. Que faut-il savoir sur ces deux maladies ?
L’hydrocéphalie et le spina bifiga sont des malformations qu’on détecte chez l’enfant, et qui sont gravissimes, parce qu’elles entrainent des troubles du système nerveux, soit cérébral soit nébulaire. Ce sont des troubles de l’intellect ou des troubles de la motricité. Ces malformations peuvent être détectées tôt, et on est là pour se battre pour les détecter le plus tôt possible. Plus tôt on a le traitement qui est le plus souvent neurochirurgical, moins les enfants ont des séquelles. Donc, c’est extrêmement important d’avoir cette attitude préventive et de détecter rapidement la maladie.
Qu’en est-il des séquelles ?
Les séquelles sont à double titres. Ce sont des troubles cérébraux. Donc, des déficiences cérébrales, des problèmes d’intellect et des séquelles motrices, des paraplégies, les impotences des membres inférieures. C’est-à-dire des enfants qui ne peuvent pas marcher.
LIRE AUSSI: Hydrocéphalie et spina bifida: l’hôpital Laquintinie et le CHU de Bordeaux au secours des malades
Ces enfants retrouvent-ils une certaine autonomie après l’intervention chirurgicale ?
Tout dépend du stade de la maladie. Plus l’enfant est dans un stade léger de la maladie, plus on va pouvoir le récupérer et l’équilibrer de sa malformation, ou de son handicap. Et donc, plus l’enfant est lourdement handicapé avant l’intervention, plus il restera lourdement handicapé après l’intervention.
Quelles en sont les causes et comment prévenir ces maladies ?
Pour le spina bifida par exemple, on peut la prévenir à travers la prise d’acide folique qui est la vitamine B9, qui doit être prise un ou deux mois avant la conception, et qui réduit de façon significative, le risque de spina bifida. Il est donc important d’alerter les populations sur l’enrichissement en acide folique dans l’alimentation, et pour les femmes en âge de procréer.
La deuxième mesure de prévention, concerne l’hydrocéphalie. Pendant la naissance, il y a parfois des infections néonatales, ou materno-foétale, qui peuvent survenir. Ces infectons malheureusement transmises à l’enfant peuvent faire développer des hydrocéphalies, qui apparaissent classiquement entre le 3ème et le 5ème mois de vie. Là aussi, il est possible de prévenir, à travers l’identification de l’infection et la détection rapide de l’hydrocéphalie.