Au cours du symposium organisé à l’occasion de la journée mondiale contre cette maladie, la prise en charge et le suivi des enfants malades ont été expliqués.
Parmi les 5400 patients actuellement sous traitement à l’hôpital Laquintinie de Douala et constituant la file active, on dénombre 350 enfants, 120 femmes enceintes ou allaitantes et 80 enfants exposés (enfants nés de mères séropositives et qui sont en attente de leur statut). 224 enfants sont en première ligne, avec 118 enfants en deuxième ligne ; 2 enfants en 3ème ligne. La prise en charge de ces patients n’est pas la même selon que le patient soit un enfant ou un adulte. « La particularité du Vih chez les enfants c’est que le dépistage est la première chose cruciale. Il faut d’abord dépister les enfants. Pour cela, il faut donc identifier les nourrissons qui doivent être dépistés, et cela se fait dans les différentes portes d’entrée. Ces portes d’entrée sont la maternité, la néonatologie, l’unité de Ptme. En hospitalisation, nous avons les consultations externes, les urgences pédiatriques. Le dépistage peut aussi se faire en communauté », explique le Dr Mireille HAPPI, pédiatre.
LIRE AUSSI: Dr Mireille Happi Fossi : “le lait maternel renforce l’immunité du bébé”
Lorsqu’un enfant est positif au Vih Sida, on va également tester les parents, les frères et sœurs… Cela va permettre d’établir un diagnostic précoce. Pour ce qui est du traitement, il s’agit de supprimer la charge virale des patients. Et cela va passer par l’agence de soutien psychologique qui se fait par les Agents psycho sociaux (APS). Ainsi, chaque enfant aura droit à une consultation médicale au cours de laquelle on va rechercher des maladies avancées. Et chez l’enfant c’est la malnutrition. Donc, le pédiatre va regarder sa croissance, prendre ses paramètres, faire attention à son périmètre facial, mesurer son poids. Il devra également rechercher d’autres infections courantes, sans oublier la tuberculose.

Il y a également le suivi du régime alimentaire. Le dosage de la charge virale fait aussi partie de ce suivi-là. La charge virale, au départ, après initiation, va se faire après 3 mois, 6 mois. Pour améliorer la prise en charge, un projet est en cours. Il a été mis en œuvre depuis 2020. Son objectif est d’identifier les résistances virales chez les enfants en échec virologique, et d’adapter le traitement. “Donc, la prise en charge de ces enfants va dépendre des résultats des examens qui leurs seront à nouveau effectués », note le Dr Mireille HAPPI.