L’infirmier supérieur donne des conseils pour éviter les escarres. Il donne également les signes et symptômes permettant de constater la formation de ces plaies.
Que faut-il faire pour prévenir les escarres ?
Il est important de noter que la prévention repose sur plusieurs points : l’identification et l’évaluation des facteurs de risque par le personnel infirmier ; la toilette quotidienne du malade tout en insistant sur le fait qu’après la toilette, l’assèchement doit se faire par tapotement et non par frottement ou friction.
La réfection du lit doit être quotidienne et sans plis. La literie doit être changée chaque fois qu’elle est souillée par des selles, la sudation excessive, ou encore l’émission d’urines pour éviter la macération de la peau. Cela permet de limiter la survenue des escarres.
La prévention doit également s’associer à une bonne hygiène alimentaire du patient, tout en insistant sur les sources de protéines pour donner un peu plus de tonus au malade et éviter la survenue de ces lésions.

de position s’impose toutes les 2 à 3h Laquintinie
La mobilisation du malade toutes les 2 à 3h de temps, cela doit être fait par le personnel qui doit également former les garde-malades à cette mobilisation, parce que le fait que le patient reste longtemps couché sur le plan dur favorise le manque de circulation du sang qui va entraîner la mort des tissus. Et bienvenue les escarres.
Que doit faire un infirmier face à un cas d’escarres ?
Notre formation visait à prévenir la formation de ces escarres. Ce sont des plaies. Quand elles surviennent, elles sont coûteuses et demandent beaucoup d’investissement, tant humain que financier, et rallonge l’hospitalisation du malade en stigmatisant tant le personnel soignant que la famille.
Mais, une fois que c’est là, il est question d’accompagner les familles en accentuant la communication pour le changement de comportement avec les familles. Cette communication va porter sur la mobilisation du malade, sa nutrition et l’accompagnement du personnel de soin pour ce qui est de l’observation clinique.
Quels sont les signes et symptômes des escarres ?
L’apparition d’une dépigmentation ou des signes de lésion au niveau du tissu cutanée devrait leur donner l’alerte. C’est le rôle de l’infirmier.
Les escarres se classent en trois stades. Le stade 1 est celui de la rougeur. Elle se manifeste par la formation d’une rougeur au niveau de la peau et c’est l’épiderme qui est attaqué. Le stade 2 se manifeste par la formation d’une glauque. C’est la formation au niveau de la peau d’une enveloppe, d’une crevasse qui touche l’épiderme, le derme et l’hypoderme qui est le tissu graisseur. Aux stades 3 et 4, le muscle et le tissu osseux sont attaqués.
En fonction de ces différents stades, des interventions particulières sont menées. Dans les stades 1 et 2, c’est juste le nettoyage de la plaie avec des antiseptiques et des pansements. Mais, quand la lésion arrive au stade 3, on peut être appelé à faire une nécrosectomie pour enlever les tissus nécrosés afin d’avoir des tissus sains et faire des pansements particuliers pour permettre à ces tissus lésés de bourgeonner.
Quel est le type de massage recommandé pour prévenir la survenue des escarres ?
Pour prévenir les escarres, le massage recommandé est l’effleurage. C’est une forme de massage doux avec la paume de main et un baume qu’on va afficher au niveau des zones de proéminence osseuse, des zones où le tissu cutané et musculaire sont tellement réduits et plus rapprochés du plan osseux et du contact du malade sur son lit. L’utilisation de l‘éosine au stade 1 et 2 est à déconseiller, parce que l’éosine a cette capacité d’assécher les tissus, de masquer le développement de la plaie et de freiner la cicatrisation