Le directeur de l’hôpital annonçait dans une note d’information que les gendarmes seront saisis pour faire la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique. A côté de l’enquête interne enclenchée, la gendarmerie mène la sienne.
Une dizaine de véhicule de la gendarmerie était présente ce mercredi 05 avril 2022. Au lendemain de l’éclatement de l’affaire de la suspicion de bébé volé, la gendarmerie nationale a été saisie de cette affaire afin d’y faire la lumière. Les quatre infirmières et sages-femmes de service la nuit où dame Bell a été reçue ont été mises à la disposition des gendarmes pour y être auditionnées et entendues. L’hôpital Laquinitnie maintient qu’il n’y a pas eu vol de bébé comme le soutiennent mordicus les membres de la famille. « L’enfant était déjà mort dans le ventre de la dame et n’était plus en état. Donc, il n’y a eu ni corps, ni de bébé vivant, ni de fœtus. Ce qui est sorti du ventre de la maman, comme on l’a déjà expliqué, une stagiaire l’a vidé par mégarde dans le vidoir », insiste l’hôpital en confirmant la version déjà annoncée par le directeur dans son communiqué de presse du 3 avril.
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Il est à noter que les vidéos des caméras de surveillances disposées à toutes les allées de la maternité n’ont par ailleurs montré aucun vol de bébé, ou des mouvements pouvant laisser penser à un tel acte.
Des mesures conservatoires prises
Pour permettre aux enquêteurs de faire sereinement leur travail, des sanctions à titre conservatoire ont été prises par le directeur de l’hôpital Laquintinie. Dans une note d’information signée du Pr Noel Emmanuel Essomba, la direction de l’hôpital Laquintinie prend quatre mesures conservatoires parmi lesquelles l’arrêt immédiat du stage académique de la stagairaire ayant vidé les restes du foetus dans le vidoir. Jusqu’à ce que lumière soit faite sur cette affaire, la direction procède en outre à la suspension de toute activité à l’hôpital Laquintinie des nommées de deux des sages-femmes. Troisième mesure prise, la poursuite de l’enquête administrative interne en cours depuis le 03 avril en procédure disciplinaire avec traduction au conseil de discipline de deux personnes mises en cause prévue le jeudi, 06 avril 2023. Enfin la gendarmerie a été sollicitée en vue de l’ouverture d’une enquête judiciaire. Le ministre de la Santé publique est annoncée à l’hôpital Laquintinie ce jeudi 6 avril 2023.