L’affaire qui choque l’opinion depuis le début de la semaine vient d’être tirée au clair par le Ministre de la Santé publique en mission d’urgence à Douala.

Pas de vol de bébé. Le fœtus était âgé de 27 semaines et 04 jours, avortement tardif et sérieux problème de communication en interne. C’est ce qui ressort de la réunion de concertation avec toutes les parties prenantes que vient de présider Dr. Manaouda Malachie, Ministre de la Santé publique à l’hôpital Laquintinie de Douala. Le membre du gouvernement n’a ménagé aucun effort pour se rendre personnellement sur le terrain et tirer au clair cette affaire de soupçons de vol de nouveau-né dans cette formation sanitaire de référence qui prenait des proportions inquiétantes.

En effet, admise à la maternité de l’hôpital Laquintinie de Douala dans la nuit de Jeudi 30 au vendredi 31 mars, Dame Ndjemba Hiol née Estelle Aurélie Bell va apprendre quelques heures plus tard que son enfant est mort-né et le produit de sa conception a été évacué dans le vidoir. Convaincue du contraire, elle le fait savoir et la toile s’enflamme.

Deux communiqués de presse successifs signés du directeur de l’hôpital Laquintinie, Pr Essomba Noël Emmanuel témoignent de la gravité des faits. Le premier portant démenti d’un quelconque « vol de bébé » au sein de sa formation sanitaire signé le 03 avril, reconnait que la victime y a été admise « pour menace d’avortement tardif inévitable a expulsé un fœtus non viable » et que le produit de la conception « a été malencontreusement évacué dans le vidoir par une stagiaire ». Dans cette première sortie, le Pr Essomba précise par ailleurs que « les échanges ayant regroupé le personnel soignant, la famille et la direction ont permis de faire toute la lumière, d’apaiser la famille et de ramener la sérénité ».

Après avoir poussé plus loin ses investigations, le directeur de cet hôpital à travers une note d’information prise hier 05 avril 2023, prend quatre « mesures conservatoires » suite à l’incident ayant entrainé « une suspicion de vol de bébé ». Il s’agit de l’arrêt immédiat du stage académique de la stagiaire de 4e année en soins infirmiers mise en cause, de la suspension de deux sage-femmes, de la poursuite de l’enquête administrative avec traduction au conseil de discipline du personnel suspendu puis, de la sollicitation de la gendarmerie pour l’ouverture d’une enquête judiciaire.

En effet les quatre personnes (infirmières et sage-femmes) de garde la nuit de l’incident ont été mises à la disposition des gendarmes hier mercredi 05 avril pour besoin d’enquête. Procédure dont le conseil juridique au nom de la famille a sollicité l’arrêt tant au niveau judiciaire qu’administratif.

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Bmbinfos.com

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