De nombreux patients ont déjà ou bénéficier de cette opération débutée le 17 avril et qui s’étend jusqu’au 5 mai 2023. Au terme de la première semaine d’interventions chirurgicales, une vingtaine de patients ont pu être opérés sur la cinquantaine enregistrée.
Dans le service d’ophtalmologie de l’hôpital Laquintinie de Douala, des patients d’un certain âge sont dans la salle d’attente. Au-dessus de leur œil gauche ou droit, une petite bande. Ces hommes et femmes attendent l’appel de leur nom afin de poursuivre le processus devant les conduire au bloc opératoire pour l’opération de l’œil marqué par la bande. Ces patients souffrent de la cataracte, cette maladie qui les empêche d’avoir une bonne vue. Au bloc opératoire, l’équipe chirurgicale s’apprête à recevoir les premiers patients de la journée qui seront opérés.
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Lancée le lundi 17 avril, la campagne chirurgicale de la cataracte a drainé un bon nombre de personnes souffrant de cette maladie au service d’ophtalmologie de l’hôpital Laquintinie. Après quatre jours de campagne, une quinzaine de patients ont déjà été opérés. Jusqu’à vendredi dernier, 21 avril, une cinquantaine de patients éligibles à l’opération avaient déjà été enregistrés. « Tout se déroule bien jusqu’à présent. Nous avons opéré 15 patients les 4 premiers jours. Ce 5ème jour de campagne, nous avons quelques patients à opérer. Pas de complication jusqu’ici. Le personnel est formé. Nous avons une check-list qui nous permet de vérifier que chaque étape du processus est respectée. Nous avons des équipements modernes et adaptés. Nous remercions la direction de l’hôpital qui a mis le paquet pour que nous ne manquons de rien et que les patients puissent avoir les meilleurs soins possibles », relève DR JEANNE MAYOUEGO-ENYAMA, chef du service d’ophtalmologie.

Pour ces interventions, l’équipe chirurgicale est accompagnée d’experts et équipée d’un microscope opératoire moderne. Mais, avant la chirurgie, le patient doit passer par des consultations, examens et contrôles, afin de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter tout problème. Le patient est tout d’abord examiné en consultation où on mesure son acuité visuelle et examine le cristallin. Les antécédents du malade sont également vérifiés pour s’assurer qu’il n’a pas de diabète, d’hypertension ou une maladie qui peut contre-indiquer ou retarder la chirurgie.
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« On vérifie l’œil pour savoir si en dehors de la cataracte, il a une autre maladie qui touche son œil, ou qui pourrait nous emmener à déconseiller la chirurgie. On vérifie la tenson de l’œil, l’état du nerf optique, si son acuité visuelle peut encore être améliorée avec des lunettes, et si c’est le cas, on va recommander au patient d’attendre encore avant de se faire opérer. On explique tout cela au malade, en lui faisant le counseling pour lui expliquer ce que c’est que la cataracte », explique le médecin.


Une fois ces conditions remplies, la puissance de l’implant à mettre dans l’œil est déterminée. Au bloc opératoire, l’intervention se passe sous anesthésie locale. Le chirurgien retire le cristallin qui a blanchi qu’il remplace par un implant intraoculaire. « Le patient reçoit une ordonnance médicale qu’il doit respecter. Il doit, en outre, éviter de se laver la face vigoureusement, éviter de se coucher du côté de l’œil opéré, éviter de prendre le transport sur des routes chaotiques qui pourraient secouer son œil. On le voit régulièrement pour se rassurer que tout va bien. On peut avoir un risque infectieux, et c’est le risque que nous redoutons le plus après l’opération. On lui remet un numéro de téléphone pour qu’il appelle au moindre problème», note Dr MAYOUEGO d’après qui, au bout de six semaines, on peut être amener à prescrire des lunettes pour compléter la vision du patient, surtout sa vision de près.