A la faveur des activités marquant la célébration de la journée mondiale de la Santé Mentale, il y a été organisé une formation à l’endroit des médecins généralistes de la ville de Douala. Ils ont reçu des conseils, techniques et leçons devant leur permettre de détecter un malade souffrant de dépression.

La cinquantaine de médecins généralistes venus de divers hôpitaux de la ville de Douala ont eu une journée riche en enseignements. Au programme de la formation à eux dédiée, plusieurs thèmes parmi lesquels l’épidémiologie des maladies suicidaires en Afrique et au Cameroun ; les manifestations cliniques de la dépression ; les conduites suicidaires ; la prise en charge de la dépression ; la prise en charge du suicidant. Des ateliers pratiques ont également été faits par les apprenants qui ont reçu des attestations de fin de formation.

La formation entre dans le cadre des activités marquant la célébration de la journée mondiale de la santé mentale. « On s’est dit, avec le Directeur de l’hôpital Laquintinie, qu’on pouvait capaciter les médecins de la ville de Douala à l’apprentissage de comment reconnaitre, accompagner, prendre en charge une personne qui présente des conduites suicidaires. Ils savent désormais à quel moment référer une personne qui souffre de dépression ou qui présente des conduites suicidaires. C’est dans ce cadre que nous avons fait cette formation pour la cinquantaine de médecins de la ville de Douala. Ces médecins viennent de l’hôpital Laquintinie, hôpital général, d’une dizaine d’hôpitaux de district », explique le Dr Christian EYOUM au terme de la formation, le jeudi 5 octobre 2023.

Surtout que les maladies mentales ne sont pas à négliger. On entend parler des cas de suicide dans les familles. « La dépression touche en moyenne 4 à 6% de l’humanité. C’est une maladie qui conduit à la crise suicidaire, la crise suicidaire est la seule cause de décès en santé mentale dans les maladies mentales. C’est la seule maladie qui tue en santé mentale », explique le chef du Service de Santé Mentale (SESAME) de l’hôpital Laquintinie qui donne également quelques chiffres sur ces maladies dans cette formation sanitaire.

30 à 40% des patients reçus pour des problèmes de santé mentale sont des cas de dépression. Et surtout que même chez les patients qui présentent d’autres maladies, on peut y trouver des cas de dépression. « C’est le cas au service d’oncologie où on prend en charge les malades de cancer, en maternité pour les mamans qui ont perdus leurs bébés, en chirurgie quand on ampute quelqu’un après un accident. Si on creuse bien dans ces cas-là, on verra un fond dépressif auprès de ces patients. Donc, c’est une maladie qui est latente, qui ralentit certains soins, et qui peut engendrer beaucoup de complications », explique-t-il.

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D’où le choix des médecins généralistes. « Après l’infirmière qui reçoit le patient, il est la première ligne médicale. C’est lui qui reçoit les patients aux urgences, revoit les patients après le passage du spécialiste. Ils peuvent donc aider le spécialiste à décider de faire venir le psychiatre ou de faire une prise en charge qui évite que la situation ne se complique. Et sa formation ici permettra au spécialiste de faire véritablement son travail », précise le Dr Christian EYOUM qui a donné à ces médecins, des techniques pour faire une bonne consultation de ces patients.

I.M/ Hôpital Laquintinie

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